Lecture
Réflexion
Les projets gouvernementaux sont connus pour traîner en longueur. Il n’est donc pas surprenant que la rénovation planifiée par le roi Joas et financée par les contribuables connaisse un mauvais départ, même s’il s’agit de restaurer un monument national et même plus, le lieu d’adoration du Dieu Tout-Puissant.
Est-ce un problème d’honnêteté… Une suggestion fut émise selon laquelle les prêtres détournaient à leur profit l’argent amassé pour réparer le Temple. Mais sans lignes directrices claires entre leurs salaires et les fonds désignés pour ces réparations, les pratiques comptables ne pouvaient être que viciées.
… d’incompétence ou de mauvaise gestion? Le second livre des Rois semble indiquer que les sacrificateurs détournaient les sommes recueillies spécifiquement pour les réparations du Temple, tandis que le deuxième livre des Chroniques blâme les Lévites pour avoir omis de recueillir même l’impôt habituel fixé par Moïse pour l’entretien du Temple.
Quand un projet échoue, et que l’on commence à «pointer quelqu’un du doigt», notre doigt doit tendre vers le sommet. Ici, l’échec semble avoir été causé par un roi nonchalant. En effet, Joas n’a jamais réellement vendu son idée ni au peuple, ni aux prêtres, ni aux Lévites. Reconnaissant par ce fait même son manque de commandement, il s’implique personnellement pour restaurer la confiance et relancer le projet. Il montre alors un leadership visionnaire qui touche le cœur des gens. Il forme une équipe de gestion solide pour faire avancer le projet et embaucher des artisans fiables. Il met en place un plan de gestion financière, véritable modèle pour les pratiques comptables modernes.
Lorsque nous considérons les dons de charité, notre générosité ne devrait pas être motivée seulement par une vision ou un besoin. Nous devrions tendre vers un organisme de bienfaisance qui a un leadership fort et une gestion financière transparente. Les donateurs devraient être informés de la façon dont l’argent est utilisé. Lorsque les dons sont dirigés correctement, les procédures financières sont ouvertes pour examen et une gestion solide est en place. Nul besoin de frais généraux supplémentaires.
Joas démontre ici les résultats de telles pratiques: de généreux donateurs, des fonds utilisés efficacement et des sacrifices qui plaisent au Seigneur (v.14). Je crois que Dieu vit tout le projet de Joas comme une offrande agréable.
Réponse
«Dieu saint, tu es le centre de notre adoration. Que toutes nos offrandes, tous nos dons ainsi que la façon dont nous gérons notre argent, nos activités et nos employés soient agréables à tes yeux. Que ton nom soit élevé. Amen.»

Roy Eyre
Roy Eyre est président de la Wycliffe Canada, organisme qui traduit la Bible. Il se sent chez lui aussi bien à Toronto qu’à Atlanta. Après avoir rejoint la Wycliffe avec son épouse Becky en 1997, Roy fut en charge de leur magazine Word Alive à Calgary, en Alberta, avant de s’impliquer dans le développement de l'administration et de la direction à Orlando, en Floride depuis une dizaine d’années. En 2011, il retourne à Calgary pour diriger Wycliffe Canada. Roy est un penseur en matière de design, étudiant en leadership, amateur du futur, blogueur et père de trois enfants.