La vanité. Ce défaut se retrouve dans presque toutes les tentatives humaines. La neige tombe et efface la tranchée déblayée derrière nous. Les kilomètres usent le véhicule que nous avons peine à payer. Nos corps que nous nous efforçons si durement de conserver vieillissent et flanchent de toute manière. Peu importent le bon travail que nous accomplissons ou le montant accumulé pour notre retraite, à la fin de nos jours, tous nos trésors sont enterrés avec ce corps que rien ne peut garder vivant.
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La lumière dans le désert
Notre monde était une terre sauvage inconnue lorsque nos ancêtres ont commencé à l’explorer. Les nuits étaient aussi sombres que le fond de l’océan et les étoiles n’avaient pas de noms. À l’extérieur de l’éclat du feu de camp, nous ne savions pas d’où venait le craquement des branches dans la forêt et si ce bruit provenait d’un ami ou d’un prédateur. Nous ne savions pas ce qu’était du pain ou du poison.
création, désert, lumièreLa tragédie de l’insatisfaction
Nous passons nos vies à veiller. Jour et nuit, nous faisons des rondes autour des murs que nous érigeons autour de nous-mêmes, en scrutant l’horizon pour déceler tout signe de danger, toute menace aux vies que nous nous sommes faites. Nous sommes prudemment sur nos gardes contre les ennemis de notre bonheur, contre la solitude et le rejet, la pauvreté et l’échec, l’échec et l’insatisfaction. Au moindre signe d’une difficulté probable, nous bondissons et entrons en action afin de garder les lumières allumées en payant nos factures. Nos protégeons ainsi précieusement nos vies soigneusement assemblées.
tragédie, Veiller, vieillirAu service du Roi
Personne n’est son propre maître. Nous sommes nés pour servir, et nous servons, que nous l’admettions ou pas. Nous sacrifions une bonne partie de nos vies à des tâches que nous ne choisissons pas, en luttant avec l’ennui et l’épuisement, afin de payer notre logement, la nourriture, l’électricité et le chauffage. Chaque adulte sait que ce n’est pas un choix.
maître, travailL’oeuvre de l’artiste est inachevée
Le monde dans lequel nous vivons n’est pas celui auquel nous étions destinés. Nous devions nous alimenter sur cette terre sans avoir à lutter pour notre pain quotidien, travailler sans nous épuiser à la tâche et aimer sans que nos cœurs se brisent. Mais voilà. Toutes choses sont faussées et dérivent du plan original à cause du péché qui a déformé et abîmé ce monde. La mort s’infiltre dans les crevasses de l’univers et avec elle, ce qui ne devait jamais exister : la maladie et la guerre, les épidémies et la famine.
Brisure, rédemption @frIl y a encore de l’espoir
On critique souvent les chrétiens pour leur tendance à ignorer les problèmes de ce monde et à se concentrer sur un avenir soi-disant magique et absent de douleur. C’est une croyance faussement répandue voulant que ces derniers soient tellement préoccupés par leur recherche du bonheur qu’ils se contentent de fermer les yeux et d’attendre la mort, alors que le monde brûle autour d’eux. Mais de fait, le contraire est aussi vrai: ces chrétiens croient que leur vie dans ce monde fade et éphémère trouve tout son sens, car il y a une raison d’espérer.
corps, sens, vie après la mortLa puissance des mots
Nous vivons à l’âge d’or de la communication. En moins de 3 minutes, nous pouvons partager tout et n’importe quoi dans le monde entier, sans aucun effort, et ce gratuitement. C’est un privilège incroyable qui est donné à notre génération, mais au lieu de s’émerveiller du pouvoir que nous avons de communiquer nos idées avec les autres, nous sommes obligés de constater que nous en avons perdu le respect. Nous affichons constamment nos pensées et nos opinions partout en temps réel, poussés par la peur d’être oubliés et de cesser d’exister si nous sommes silencieux ne serait-ce qu’un moment. Nous parlons sans réfléchir et trop hâtivement, car dans nos cœurs nous pensons que les mots ne sont que des mots, que parler n’est pas important, que les paroles ne peuvent jamais blesser. Nous pourrons toujours nous excuser plus tard.
mots, parolesLe faible et le tout-puissant
Des êtres sans défense dans un monde qui n’a aucun sens. Voilà ce que pense Salomon de la race humaine. À maintes reprises, tout au long du livre de l’Ecclésiaste, cette idée revient constamment pour nous décrire, nous, les êtres humains, que nous soyons esclaves ou rois. Nous trébuchons, aveugles et nus, et sommes sans discernement. Avec tout notre savoir, nous essayons de donner un sens à la vie. Avec toute notre science, nous essayons de trouver des remèdes à toutes nos maladies et à repousser l’inéluctabilité de notre mort. Nous cumulons échec par-dessus échec. Là où cela compte, nous sommes impuissants.
Évangile, impuissanceLa guerre des mystères
Oui les désastres et les catastrophes existent: la structure des choses peut s’effondrer, soudainement et sans avertissement, le marché peut s’écrouler et la sécurité de nos quarante ans disparaître; une tache sombre peut apparaître sur une radiographie de routine; une fausse couche peut se produire, un père peut être tué par une bombe cachée en bordure de route, très loin. Oui les catastrophes se produisent, entrainant parfois un chagrin inconsolable.
catastrophe, foiPas à vendre
Nous vivons dans une culture qui loue les bonnes publicités, où la qualité des choses importe moins que la manière dont elles sont présentées aux consommateurs. Quand la bonne publicité devient la vertu par excellence, tout devient simplement un produit à vendre, y compris notre propre identité. Tu peux être bon, sage et vertueux, mais si tu ne sais pas jouer le jeu, si tu ne peux pas te vendre, tu seras dépassé par ceux qui le peuvent. Ta capacité de promotion personnelle a pris davantage de valeur que toutes les vraies vertus que tu peux posséder. Que tu sois bon à l’intérieur n’a aucune importance, si tu ne sais pas avoir l’air bon à l’extérieur.
authenticité, humilité, publicité, succès